FinescrollsawCatalogues historiques sur le chantournage |
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1. AntiquitéL'art de la dentelle sur bois, tel que nous le connaissons aujourd'hui, trouve ses origines dans l'artisanat ancien, avec une histoire qui remonte à plus de 3 000 ans. Des exemples précoces d'incrustations décoratives rappelant la dentelle sur bois se retrouvent dans les conceptions de meubles égyptiens, où des motifs géométriques complexes et d'autres ornements étaient utilisés pour décorer des coffres, des chaises et des trônes en bois. Ces incrustations étaient généralement réalisées avec de fines bandes de bois, d'ivoire ou de métaux, incrustées dans la surface des meubles pour former des motifs hautement détaillés et ornés. Des éléments décoratifs similaires peuvent être observés dans l'art des anciens Grecs et Romains, où la dentelle sur bois était utilisée dans la conception de meubles, de détails architecturaux et de bijoux, reflétant l'importance accordée par ces civilisations à l'esthétique raffinée et à l'artisanat de qualité. |
2. La RenaissancePendant la Renaissance, une augmentation de la demande pour des travaux de menuiserie élaborés s'est produite, stimulée par le patronage aristocratique et l'intérêt croissant pour les intérieurs ornés. En Allemagne, la tradition des incrustations détaillées a été perfectionnée, tandis que les artisans italiens se sont distingués par leurs marqueteries colorées, incorporant des motifs géométriques et floraux. Bien que la scie à chantourner n'existait pas à cette époque, les artisans utilisaient des scies manuelles fines, des ciseaux à bois et des compas pour créer des designs complexes, allant des engrenages en bois aux panneaux décoratifs. Les scies à archet et d'autres scies à cadre étaient parfois employées pour des découpes plus précises. Les horlogers et les ébénistes ont réalisé des travaux minutieux qui ont jeté les bases du chantournage moderne. La région d'Augsbourg, renommée pour sa fine artisanat, a joué un rôle crucial dans l'avancement de ces techniques. Hans Holbein le Jeune (1497–1543), connu pour ses portraits, a également influencé les arts décoratifs. Ses designs complexes pour des meubles et des sculptures sur bois, en particulier ceux inclus dans ses esquisses, témoignent d'une grande maîtrise qui s'aligne avec les techniques de chantournage précoce. Bien que l'héritage principal de Holbein réside dans la peinture, ces designs révèlent sa compréhension du potentiel croissant des outils de précision en menuiserie. Certains de ces motifs sculptés pourraient avoir été réalisés avec des formes primitives de scies à chantourner, permettant des sculptures plus fines et détaillées. |
3. La période baroque. André-Charles Boulle : Innovateur dans les Arts DécoratifsL’art du chantournage a connu des avancées significatives à la fin du XVIIe siècle, grâce en grande partie à André-Charles Boulle (1642–1732), un maître artisan parisien renommé pour ses travaux de marqueterie complexe et ses motifs incrustés. Boulle a utilisé un outil en forme de U, connu sous le nom de "scie Buhl", qui fut un précurseur des scies à chantourner modernes manuelles. Cette scie en forme de U, développée par Boulle, constituait une amélioration des outils existants, conçue pour atteindre la précision requise pour sa marqueterie sophistiquée. Son cadre courbé permettait un meilleur contrôle des lames délicates, facilitant ainsi la réalisation des motifs complexes qui caractérisent son œuvre. La scie Buhl représente une étape clé dans l’évolution des outils destinés au chantournage. Ses innovations en matière de design ornemental, de mobilier décoratif et de techniques artisanales ont profondément influencé le développement des outils pour l’ébénisterie fine. L’héritage artistique de Boulle est intimement lié au style de marqueterie qui porte son nom : le style Boulle, célèbre pour ses motifs ornés, comprenant des volutes complexes, des motifs floraux et des arabesques. Cette technique consiste à incruster des matériaux contrastés, tels que l’écaille de tortue, le laiton, l’étain et des bois exotiques, afin de créer des motifs et des images détaillés sur des meubles et des objets décoratifs. La marqueterie de Boulle joue souvent sur le contraste entre des matériaux clairs et foncés pour produire des effets visuels saisissants. Influencés par la grandeur du style baroque, les designs de Boulle intègrent fréquemment des thèmes royaux, tels que des chérubins et des figures mythologiques, ainsi que des motifs symétriques et des éléments architecturaux ornés. Son habileté et sa précision dans le découpage et l’incrustation témoignent de son rôle dans l’élévation du chantournage et de la marqueterie à une forme artistique sublime. Nommé « Ébéniste du Roi » en 1672, Boulle créa des meubles et des pièces décoratives pour Versailles et d'autres résidences royales. Sa renommée dépassa les frontières de la France, influençant des ébénistes à travers toute l'Europe, qui adoptèrent et adaptèrent ses techniques de marqueterie. Son utilisation innovante des scies pour des découpes complexes contribua à populariser la pratique du chantournage. Le travail de Boulle atteignit son apogée sous le règne de Louis XIV, mais son héritage perdura bien au-delà, jusqu’au XVIIIe siècle. Des artisans d’Angleterre, d’Allemagne et d’Italie intégrèrent des éléments du style Boulle, incorporant le chantournage dans des traditions décoratives plus larges. Les contributions de Boulle posèrent les bases du perfectionnement des techniques et des outils de chantournage aux XVIIIe et XIXe siècles, influençant des générations d’artisans et transformant le chantournage en un art décoratif durable. Son héritage est préservé dans les collections de musées du monde entier, où de nombreuses pièces originales sont célébrées comme des chefs-d'œuvre du design baroque. |
4. Le XIXe siècle. La scie à chantourner mécaniqueÀ mesure que les styles de la Renaissance et du Baroque se répandirent, les techniques associées au chantournage se diffusèrent également. L'Italie devint un centre de la menuiserie artistique, intégrant le chantournage dans des panneaux architecturaux et des meubles. Cet artisanat prospéra également en Flandre et en Angleterre, où les artisans adaptèrent ces techniques aux goûts locaux. Les artisans italiens de Sorrente se distinguèrent particulièrement, et leurs méthodes atteignirent l'Amérique du Nord vers le milieu du XIXe siècle. Le premier brevet pour une scie à chantourner fut délivré en Grande-Bretagne en 1829, et au milieu du XIXe siècle, des scies mécaniques à chantourner actionnées par pédales, semblables aux machines à coudre, apparurent aux États-Unis et en Europe. L'invention de la scie mécanique à chantourner fut le fruit des avancées technologiques rapides de la Révolution industrielle, une période marquée par le développement de machines destinées à accroître l'efficacité du travail. Ces nouvelles outils permirent aux artisans de créer des motifs plus complexes et élaborés avec une précision accrue, tout en réduisant l'effort physique et en améliorant la régularité du travail. L'introduction de ces scies mécaniques coïncida avec la fascination victorienne pour les motifs décoratifs ornés, contribuant à populariser le chantournage comme une forme d'art. Cette époque posa les bases de la popularité mondiale de l'artisanat à la scie à chantourner dans les siècles à venir. Vers le milieu du XIXe siècle, les scies à chantourner actionnées par pédales étaient devenues de plus en plus courantes. Au Royaume-Uni, des fabricants tels que Heath & G. Smith, basé à Sheffield, et Fulton & Co. produisaient des scies à chantourner mécaniques, ainsi que d'autres outils. Aux États-Unis, des entreprises comme Barnes Manufacturing Company et Millers Falls jouèrent un rôle clé dans la popularisation des scies à chantourner à pédales. Ces modèles furent largement adoptés tant par des artisans professionnels que par des amateurs, améliorant de manière significative la précision et l'efficacité du travail du bois, contribuant ainsi à la popularité croissante des scies mécaniques durant cette période. Vers 1870, des collections de motifs commencèrent à être publiées, souvent incluses dans des magazines et des catalogues, ce qui renforça encore la popularité de cette technique artisanale. |
5. 1880 - 1920. L'âge d'or du chantournageÀ la fin du XIXe siècle, l'art du chantournage était devenu une activité largement populaire dans des pays comme le Royaume-Uni, les États-Unis, l'Italie, la France et l'Allemagne. Cette pratique était appréciée à la fois pour son expression artistique et comme source de revenus complémentaires. Vers les années 1880, des collections de motifs pour scies à chantourner commencèrent à émerger, et au tournant du XXe siècle, ces publications proposaient certains des designs les plus raffinés et élégants jamais conçus pour cet art. La demande pour ces motifs explosa, atteignant des volumes de ventes remarquables, reflétant l'enthousiasme généralisé pour ce travail du bois à la fois complexe et décoratif. Par exemple, à la page 6 du catalogue de 1906 de la collection italienne Il traforatore italiano, publiée par Pietro Barelli à Milan à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, on peut lire : « Nous disposons d'exemplaires de toute la collection, car les plans sont constamment réimprimés. Beaucoup de ces modèles ont atteint 65 éditions en peu de temps (65 000 copies). Le nombre de plans vendus jusqu'en décembre 1905 est de 5 932 400 ». L'esprit artistique derrière la collection Il traforatore italiano était Arturo Fumel. Ses créations sont considérées comme des chefs-d'œuvre de l'art du découpage, se distinguant par une originalité, une élégance et une sophistication incomparables. Ces motifs intègrent souvent des éléments décoratifs complexes, reflétant un haut niveau de savoir-faire artisanal et de raffinement esthétique. Bien que peu d'informations biographiques spécifiques sur Fumel soient disponibles, son œuvre a laissé un héritage significatif dans le domaine des arts du découpage, représentant des exemples remarquables du design italien dans ce domaine. Malheureusement, de nombreux motifs originaux de cette collection ont été perdus au fil du temps, rendant les dessins qui ont survécu très prisés par les collectionneurs et les passionnés d'aujourd'hui. Fondée en 1895 par Fred T. Hodgson, la revue britannique Hobbies s'est initialement concentrée sur l'art du découpage, proposant des motifs pliants hebdomadaires répondant à des besoins à la fois pratiques et décoratifs. Ces dessins, allant d'articles ménagers à des pièces décoratives complexes, reflétaient l'influence du mouvement Arts and Crafts et du style victorien. Au fur et à mesure que le XXe siècle avançait et que les scies électriques faisaient leur apparition, la revue a commencé à présenter des motifs adaptés à ces outils innovants, élargissant encore davantage son public. Aujourd'hui, les motifs pliants publiés dans la revue sont très prisés des collectionneurs, car ils témoignent de l'enthousiasme de l'époque pour l'artisanat détaillé. Hobbies Handicrafts, un concurrent important de Hobbies Magazine, a joué un rôle majeur dans la promotion des activités créatives au cours du XXe siècle. Axée sur les artisanats pratiques pour la maison et les arts décoratifs, la revue attirait un public désireux d’embellir leurs foyers et de perfectionner diverses techniques manuelles. Cette publication offrait non seulement une large gamme de modèles et d’idées de projets, mais encourageait également la participation communautaire à travers les lettres envoyées par les lecteurs et le partage d’expériences artisanales. Son approche des artisanats accessibles s’alignait avec le mouvement Arts and Crafts, qui célébrait l’artisanat fait main et le design fonctionnel. La revue s’est distinguée en proposant des projets qui alliaient l’art à l’utilité, souvent avec des designs inspirés des styles victoriens et du début du XXe siècle. À l’instar de Hobbies Magazine, les motifs et les conseils proposés dans Hobbies Handicrafts sont devenus des ressources précieuses pour les artisans et les amateurs, consolidant ainsi leur place dans la culture artisanale de l’époque. Ces publications restent aujourd’hui des objets de collection, servant de témoignages historiques des artisanats et des styles décoratifs de leur temps. En France, des collections comme Joubert-Tiersot sont devenues très populaires, offrant des motifs reconnus pour leur qualité artistique. Publiés à Paris, ces designs étaient destinés aussi bien aux artisans amateurs qu'aux professionnels, mettant en valeur des éléments ornementaux et architecturaux. Les collections de motifs en Allemagne comprenaient les prestigieux modèles de Mey & Widmayer de Munich, souvent considérés parmi les meilleurs produits en Europe. La collection de Limburgerhof, publiée à la fin des années 1930, rassemblait des dessins d'origines variées, enrichissant encore davantage la tradition allemande de l'art de la scie à chantourner. Ces collections reflétaient fréquemment les mouvements Art Nouveau et Jugendstil, ce qui contribuait à leur attrait généralisé. De manière similaire, aux États-Unis, des designers comme William J. Wild ont créé de vastes collections, acquérant par la suite des motifs de Bowman’s et Russell’s pour les consolider dans un répertoire significatif de designs de découpe américains. Ces publications n’ont pas seulement démocratisé l’accès aux motifs de découpe, mais elles ont également reflété des tendances plus larges en matière de loisirs et d’artisanat, contribuant à maintenir la popularité de cet art. En encourageant les lecteurs à expérimenter avec de nouveaux outils et matériaux, elles ont intégré cette pratique à la fois dans des contextes professionnels et récréatifs. À cette époque, les motifs étaient collés sur le bois à l'aide d'une pâte de farine, ce qui les détruisait pendant le processus de découpe, laissant peu d'exemplaires survivants. Cette rareté rend la découverte d'impressions originales de ces motifs presque impossible de nos jours. Tragiquement, bon nombre de ces chefs-d'œuvre de design artistique et ornemental ont été perdus à jamais. L'influence de ces revues s'est étendue jusqu'à la fin du XXe siècle, maintenant l'intérêt pour l'artisanat avec la scie à chantourner. Vous pouvez explorer ces collections et consulter divers catalogues dans la section dédiée aux catalogues historiques à la fin de cette introduction historique. |
5. 1920-1950. L’arrivée des scies à chantourner électriques.Les années 1920 ont marqué une ère de transformation pour l’art du chantournage avec l’introduction des scies à chantourner électriques, qui ont révolutionné à la fois l’accessibilité et l’efficacité dans cet artisanat. Jusqu’alors, les artisans dépendaient d’outils manuels ou de scies à pédale, qui exigeaient un effort physique considérable. Les nouveaux modèles électriques ont supprimé cette contrainte, rendant le processus plus simple et rapide. Cette innovation a démocratisé le travail avec les scies à chantourner, permettant aux professionnels et aux amateurs d’explorer cet artisanat avec une plus grande liberté et précision. Delta Machinery, fondée en 1919 par Herbert Tautz à Milwaukee, dans le Wisconsin, est devenue un acteur clé sur le marché des scies à chantourner. À la fin des années 1920, Delta a lancé l’une des premières scies à chantourner électriques largement disponibles, qui a rapidement gagné en popularité auprès des menuisiers aux États-Unis. Leurs machines combinaient durabilité et caractéristiques conviviales, telles que des vitesses réglables et des mécanismes améliorés pour les lames, ce qui les rendait idéales pour les travaux de chantournage détaillés. Les modèles Delta étaient compacts et conçus pour de petits ateliers, comblant ainsi le fossé entre les outils industriels et l’utilisation domestique. Le succès de Delta a stimulé la concurrence, avec d’autres fabricants entrant sur le marché. Des entreprises comme DeWalt et Craftsman ont également commencé à produire des scies à chantourner électriques, ce qui a encore accéléré l’innovation et réduit le coût de ces outils. L’apparition de la scie à chantourner électrique au milieu du XXe siècle a marqué un changement technologique significatif dans cet artisanat, mais, de manière surprenante, elle a coïncidé avec le déclin du chantournage en tant que passe-temps populaire. Cette tendance se reflète dans le changement de focus des magazines de l’époque, qui ont peu à peu cessé de publier des motifs de chantournage complexes pour se concentrer sur d’autres loisirs. Dans les années 1930, la qualité artistique des motifs publiés avait considérablement diminué. Par exemple, alors que des magazines comme Hobbies en 1915 proposaient encore des motifs élaborés et artistiques de chantournage, en 1930 les projets s’étaient simplifiés, reléguant le chantournage à un rôle décoratif mineur sur des objets pratiques. Ce déclin du chantournage artistique s’est poursuivi durant les années 1930 et 1940, avec de moins en moins de motifs complexes produits ou publiés. |
6. 1950 à aujourd'hui. La renaissance du chantournageDans les années 1940 et 1950, les scies à chantourner électriques sont devenues plus accessibles, trouvant leur place dans les ateliers domestiques au milieu de l’essor économique d’après-guerre et de la montée des loisirs de bricolage. Bien que cette innovation ait rendu le chantournage plus efficace et accessible aux passionnés, elle n’a pas réussi à retrouver sa popularité en tant qu’activité artisanale répandue. Les magazines et catalogues de motifs de l’époque ont reflété ce changement, avec une diminution notable de la publication de motifs élaborés de chantournage. Au début des années 1950, le chantournage s’était en grande partie limité à des projets pratiques ou avait disparu des loisirs communs, restant principalement dans des contextes éducatifs ou des cercles spécialisés de menuiserie. L’âge d’or du chantournage appartenait désormais au passé, devenant un intérêt spécialisé plutôt qu’une activité courante dans les foyers. Le déclin du chantournage en tant que passe-temps répandu dans les années 1950 et 1960 a été motivé par des changements dans les tendances et dans la société. Les loisirs d'après-guerre, comme le modélisme et l'électronique, ont gagné en popularité, détournant l'intérêt des artisanats traditionnels. La demande pour des travaux de chantournage artistique a diminué à mesure que les projets de menuiserie devenaient plus pratiques et moins décoratifs. Parallèlement, l’essor des commodités modernes et les changements dans les modes de vie ont laissé moins de temps pour des activités exigeantes et nécessitant beaucoup de travail. Bien que les scies à chantourner électriques aient été introduites durant cette période, elles n’ont pas réussi à raviver un enthousiasme généralisé, attirant principalement un petit groupe de passionnés. Ces facteurs ont relégué le chantournage à une quasi-obscurité, jusqu’à son renouveau dans les années 1970 avec l’introduction de modèles avancés et abordables, comme ceux de Hegner, entre autres. Hegner, fondée en Allemagne en 1973 par Helmut Abel, est rapidement devenue un pilier de l’industrie des scies à chantourner grâce à ses machines d’ingénierie de précision. Connues pour leur fonctionnement fluide et leur capacité de coupe précise, les scies Hegner, notamment les séries Hegner Multi-Cut et Multimax, sont reconnues comme parmi les meilleures au monde. Ces scies offrent des fonctionnalités telles que des vitesses variables, un guidage précis de la lame et un fonctionnement sans vibrations, ce qui les rend idéales pour réaliser des travaux de chantournage complexes ainsi qu’une grande variété d’autres projets détaillés. Les machines Hegner sont réputées pour leur stabilité, leur durabilité et leur capacité à couper une large gamme de matériaux, allant du bois et du plastique aux métaux non ferreux. Leurs conceptions innovantes, telles que des tables larges à double inclinaison et des systèmes efficaces de gestion des copeaux, garantissent précision et confort. Avec une réputation de longévité et de faible entretien, Hegner a gagné la confiance des menuisiers professionnels comme des amateurs dans le monde entier, consolidant son statut de référence dans la communauté des scies à chantourner. Delta Machinery, un fabricant de renom basé aux États-Unis, a longtemps été un leader dans la production d’outils de haute qualité, tant pour les professionnels que pour les amateurs. Ils ont commencé à fabriquer des scies à chantourner électriques au début du XXe siècle et ont continué à innover, lançant des modèles plus avancés avec des fonctionnalités telles que des commandes de vitesse variable, une réduction des vibrations et un changement de lame sans outil. Leurs scies sont reconnues pour leur durabilité et sont devenues un choix fiable pour de nombreux artisans. Excalibur, une autre marque de premier plan, est connue pour sa série de scies à chantourner Excalibur, conçue pour réduire les vibrations, améliorer la précision et offrir un meilleur contrôle lors des coupes complexes. Depuis son introduction dans les années 1980, Excalibur s’est forgé une solide réputation, notamment grâce à ses modèles plus grands et professionnels. Ses scies sont fréquemment utilisées aussi bien dans des applications artistiques qu’industrielles, grâce à leur précision et leur fiabilité. Axminster, une entreprise britannique fondée en 1972, a également contribué à la révolution moderne des scies à chantourner. Bien que ses modèles soient généralement plus abordables, elle a travaillé dur pour équilibrer qualité et accessibilité, en produisant aussi bien des modèles pour débutants que pour professionnels. Les scies à chantourner Axminster sont particulièrement populaires au Royaume-Uni et en Europe, où elles offrent une variété de modèles répondant aux besoins des amateurs comme des artisans expérimentés. Pegas, une marque suisse réputée pour sa précision, propose des scies à chantourner de haute qualité fabriquées à Taïwan, saluées pour leur stabilité et leur précision de coupe. Seyco, connue pour son modèle ST-21, se spécialise dans les scies de précision avec un système unique d’inclinaison de la lame, mettant l’accent sur un service de haute qualité, particulièrement sur le marché américain. King Canada produit des scies à chantourner fiables, adaptées aussi bien aux débutants qu’aux menuisiers expérimentés, tandis que Carbatec offre des options durables fabriquées en Australie, reconnues pour leur solide qualité de fabrication. Chaque marque est reconnue pour produire des outils performants répondant à différents niveaux de compétence et applications. Le chantournage, à la fois passe-temps et forme d’art, reste une pratique répandue et en constante évolution dans le monde moderne, avec des origines remontant à l’utilisation de simples scies manuelles et une transformation progressive grâce aux scies à chantourner mécaniques et électriques. Au cours des dernières décennies, cette activité a connu un regain de popularité, attirant un large éventail d’enthousiastes, des amateurs travaillant dans de petits ateliers à domicile aux artisans professionnels créant des designs complexes pour des meubles haut de gamme et des travaux personnalisés en bois. Cette renaissance a été stimulée par le développement de scies à chantourner avancées qui combinent des techniques traditionnelles avec des innovations modernes, améliorant à la fois l’efficacité et l’accessibilité du chantournage. Aujourd’hui, cet art continue de prospérer en tant que passe-temps apprécié et forme d’art respectée, soutenu par les progrès constants de la technologie des scies à chantourner et la créativité de ses praticiens. Qu’il s’agisse de marqueterie traditionnelle ou de designs contemporains abstraits, le chantournage permet aux artistes d’explorer divers styles. Grâce au soutien des fabricants, à la portée mondiale des communautés en ligne et des plateformes éducatives, le chantournage demeure un artisanat intemporel et dynamique, avec un avenir prometteur qui perdurera sûrement pour les générations à venir. |
En complément de cette introduction historique, je partage une collection de catalogues historiques de chantournage. Mes connaissances sur les entreprises derrière ces publications sont limitées, donc si vous avez des informations supplémentaires, n’hésitez pas à me contacter. De plus, si vous possédez des motifs originaux issus de ces catalogues, je serais ravi d’en entendre parler. |
Pietro Barelli a fondé son entreprise au 15 rue Corso Venezia à Milan, en Italie, en 1852. Je ne sais rien sur la manière dont il a commencé, mais pendant quelques années, son magasin est devenu une affaire très célèbre consacrée au chantournage, à la pyrogravure, à la sculpture, à la peinture, au travail du métal et du cuir, à la magie, aux jeux éducatifs et à d'autres hobbies. À partir de janvier 1878, il a publié une collection de modèles de chantournage intitulée « Il traforatore italiano » (Le Chantournage italien). Les plans de cette collection ont été conçus par Arturo Fumel et exportés dans différents pays. Le chantournage était un hobby très populaire à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Ce furent les jours glorieux de ce passe-temps. Les plans étaient produits et vendus en grandes quantités, non seulement en Italie, mais aussi dans d'autres pays occidentaux. À la page 6 de ce catalogue, nous pouvons lire : « Nous disposons d'exemplaires de toute la collection, car les plans sont constamment réimprimés. Beaucoup de ces modèles ont atteint 65 éditions en peu de temps (65 000 copies). Le nombre de plans vendus jusqu'en décembre 1905 est de 5 932 400 ». |
Tout au long des années, Pietro Barelli a publié divers catalogues incluant les outils en vente dans son magasin et l'énorme collection de modèles de chantournage disponibles. Celui-ci est l’un de ces catalogues, publié en 1906. Si vous jetez un coup d'œil à ces pages, vous conviendrez avec moi qu'il est difficile de décrire ces modèles avec des mots : ils sont tout simplement époustouflants. L'imagination d'Arturo Fumel, sa capacité à innover et à surprendre, ainsi que son habileté technique pour dessiner et décorer révèlent en lui un artiste complet, mais malheureusement presque oublié. De nos jours, il est très difficile de trouver des plans originaux de cette collection. Je n'ai pu en trouver qu'un petit nombre, qui ont été restaurés et sont maintenant proposés à la vente sur la page des commandes. Je crains que la majorité d'entre eux ait été perdue à jamais. Si vous en possédez, merci de me contacter. Veuillez également me contacter si vous avez des informations de toute sorte sur Pietro Barelli et son entreprise, ou sur Arturo Fumel, comme la manière et la date de fermeture du magasin, etc. Toute information sera la bienvenue. Cliquez ici pour télécharger le premier fichier au format PDF. Cliquez ici pour télécharger le deuxième fichier au format PDF. |
En octobre 1895, Hobbies a publié le premier numéro du magazine des loisirs, dédié au découpage du bois, mais avec des articles sur d'autres passe-temps aussi divers que la collection de timbres, le travail du fer, la magie, le cyclisme ou le football, parmi beaucoup d'autres. Chaque magazine a inclus une grande gamme de projets et de réalisations, avec une conception améliorée axée sur l'originalité et la qualité artistique. Hobbies a également publié plusieurs catalogues avec toute la gamme d'outils et de réalisations, ainsi qu'une sélection de ses meilleurs dessins. Le catalogue que nous proposons ici date de 1912. Hobbies possédait déjà une impressionnante collection de dessins à réaliser : de nombreuses horloges, coffres, étagères, armoires, miroirs, cadres, et bien d'autres objets de décoration, dont beaucoup sont de véritables chefs-d'œuvre de conception. Le style de ces créations est généralement serein, discret et très élégant. Certains d'entre eux rappellent l'école des Arts et Métiers, tandis que d'autres reflètent l'influence de l'ornementation indienne, typique de l'époque victorienne. Au début du XXe siècle, la dentelle sur bois était un passe-temps populaire en Angleterre. Hobbies a vendu de nombreuses copies du magazine, probablement des centaines de milliers, voire des millions. Ces dessins ont été mieux préservés que ceux d'autres pays, si bien qu'aujourd'hui, il est encore possible d'en trouver certains. Si vous possédez l'un de ces dessins, n’hésitez pas à m’écrire à [email protected]. |
William J. Wild est l'un des designers les plus connus dans les projets de dentelle sur bois en Amérique du Nord. Il a fondé son entreprise à New York en 1876 et a produit certains des meilleurs dessins. Plus tard, il a racheté deux autres entreprises, Bowman’s et Russell’s, constituant ainsi la meilleure collection de dessins vendue aux États-Unis. Voici tous les catalogues de Bowman, Russell et Wild lorsqu’ils étaient encore des entreprises distinctes, autour de 1880. Certains de ces modèles se distinguent par leur qualité artistique, leur élégance, leurs proportions harmonieuses et leur évocation extraordinaire. |
Carlo Amati a fondé son entreprise de motifs à découper à Turin, en Italie, en 1879. Peu à peu, sa collection de dessins a grandi en nombre et en qualité pour devenir l'une des plus importantes en Europe. Ce catalogue date des années 1920 et contient la collection complète des dessins que l’entreprise proposait à la vente à cette époque. À mon avis, ces dessins ne possèdent pas la qualité artistique unique de ceux produits par Arturo Fumel pour Pietro Barelli, mais beaucoup d'entre eux s'en rapprochent par leur originalité et leur beauté. La préface du catalogue est intéressante à lire (traduit de l'italien) : « L'art du découpage, qui a déjà 72 ans et continue d'être apprécié et choisi par les amateurs de la beauté, qui est encore valorisé aujourd'hui comme le meilleur passe-temps, qui combine, outre le plaisir, l'élégance et la facilité de création. Les jours chauds de l'été, et dans les longues soirées d'hiver, plus que tout autre passe-temps, il fournit une satisfaction particulière. Alors le soldat dans la caserne, le matelot sur le navire, le religieux dans le couvent et la famille dans la ville, situé au milieu du projet avec le plaisir de passer des heures de loisirs, et tout cela en appréciation pour l'art du projet. Il est évident que dans l'augmentation de mon entreprise, la clientèle fidèle et dévouée que nous avons dans le monde me donne pleine satisfaction. Que dans le traitement jusqu'à présent de mes chers clients, qui sont les mêmes qui me font une bonne publicité pour ma maison, nous aurons toujours la même confiance et de la considération. L’exportation de mes créations à l'étranger sont les bienvenus, et ce sera toujours ma préoccupation de travailler pour que L'Arte del Traforo Torinese reste un magazine riche et élégant. La récompense est la clientèle acquise sans trop de nécessité pour les annonces, la preuve que mon entreprise est en mesure de satisfaire toutes les commandes à la fois la qualité du produit et de la ponctualité et de la demande que nous desservons ». |
Cette collection de dessins a été commencé à Milan en 1865. Le nom de la collection a changé plusieurs fois; lorsque la société a changé de mains. En 1897, la collection a été édité par A. Nava & C. et la collection a été appelée «Il nuovo traforatore Italiano» (Nouveau découpeur italien). Au début du XXe siècle, la collection est édité par Ettore Ferrari et a été appelée «Il nuovo traforatore artistico» (Le nouvelle découpeur artistique). Les dessins de cette collection atteignent des niveaux étonnants de sophistication et de raffinement. Les beaux dessins et l'utilisation subtile de formes et de proportions montrent que les concepteurs de ces œuvres étaient maîtres de techniques d'ornementation du XIXe siècle. |
Cette société de projets de dessins a été fondée en 1865 par A. Tiersot. Le nom a changé, et est devenu Joubert - Tiersot quelques années plus tard. Les bureaux étaient sur l'avenue de la République, 35 à Paris, et les dessins ont été vendus par E. Jacquot au numéro 30 de la rue Turbigo à Paris. La collection a grandi pour devenir la meilleure publiée en France, avec de nombreux dessins de haute qualité artistique. Le catalogue présenté ici est la 15e édition, datant de 1924. Le catalogue contient presque tous les dessins parus dans cette collection. |
Cette collection de dessins a été publié à Limburgerhoff, en Allemagne dans les années 1938. La variété des styles est évidente, sûrement que cette collection contient des dessins provenant de diverses sources, y compris les anciens modèles Mey & Widmayer, recueil publié à Munich à la fin du XIX siècle. Ils sont certainement les plus beaux dessins produit en Allemagne. Beaucoup de modèles dans ce catalogue sont de haute qualité artistique, surtout au XIXe siècle. D'autres sont d'un goût quelque peu douteux, tels que les lampes ornées de portraits de dirigeants nazis . |
La société J.N. Jacques a été fondée à la fin du XIXe siècle. Il avait son siège dans la rue Souverain Pont, 35 à Liège, en Belgique. La société offrait tout le nécessaire pour le travail du bois, dont un grand choix de bois et de dessins. Ce catalogue de 1924 contient une importante collection de dessins que l'entreprise avait à vendre à ce moment là. |
La société L.Chonet a été fondée en 1862 à Brioude, Haute-Loire, en France. Tout le nécessaire pour travailler le bois et les métaux était proposé dans le catalogue. Ceci est la sixième édition de son catalogue de modèles. |
« Hobbies, the fretworker's weekly », un magazine hebdomadaire, a commencé à être publié en 1896 et est rapidement devenu l'un des magazines d'artisanat les plus distribués au Royaume-Uni. Le magazine proposait des articles sur les métiers et les activités à réaliser pendant les temps libres, avec un accent particulier sur le découpage sur bois. Entre 1896 et le début du XXe siècle, l’hebdomadaire a publié certains des plus beaux dessins jamais conçus. Ces dessins n’étaient pas aussi richement ornés que ceux d’origine italienne, mais ils restaient toujours très élégants et attrayants. Le 20 mai 1911, « Hobbies, the fretworker's weekly » a publié un numéro spécial à l'occasion du couronnement du roi George V. Comme clin d'œil historique intéressant, on y trouve divers éléments, y compris ceux non liés au projet principal : la couronne en papier, le trône et une plaque murale du couronnement. Les plans ne figurent certainement pas parmi les meilleurs de Hobbies, mais ils sont intéressants et peuvent être utilisés pour apprendre et pratiquer ses compétences. Ces plans sont présentés tels qu'ils ont été publiés, directement tirés de la revue, sans aucune restauration ni amélioration. Cliquez ici pour téléchargez ce magazine au format PDF et pour les plans qu'il contient. |
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